Femme en costume fantasy mains jointes et yeux fermés. SA robe blanche se détache sur fond de verdure et de rivière

Tolkien a réveillé mon amour du costume fantasy

Faites-vous partie de la génération qui fut marquée par les films du Seigneur des anneaux ?

C’est mon cas, vous vous en doutez. Avez-vous aussi été impressionnés de découvrir l’auteur J.R.R. Tolkien ainsi que la quantité de livres et d’oeuvres qu’il a produit ? Cette œuvre a -t-elle eut un écho profond en vous ?

Je vais vous partager ce qu’elle m’a apporté personnellement et l’inspiration créative qui en est ressortie. J’ai particulièrement été attirée par les costumes des personnages. J’ai plaisir à retrouver chez chacun d’eux des valeurs que j’idéalisais déjà dans ma jeunesse, lorsque je visitais des châteaux du Moyen Age ou lisais des légendes médiévales… mais en mieux !

Oui, il m'a fallu cette trilogie pour enfin explorer l'univers de la Terre du Milieu !

Dessin d'une carte de la Terre du Milieu sur un parchemin

Prise par surprise. J’ignorais complètement l’existence de JRR Tolkien et de ses œuvres. Je ne me doutais pas qu’il puisse exister un monde imaginaire aussi épique. Cela allait bien au-delà des quelques notions que j’avais du jeu de rôle de Donjon & Dragons (qui d’ailleurs ne m’attirait pas).

En 2003, je me souviens m’être demandée: «Mais quel est ce film dont tout le monde parle: une aventure épique incroyable, des effets spéciaux et des décors impressionnants, des images magnifiques portées par une musique qui vous transporte ?!»

Dès les premières images, j’avais plongé dans un univers authentique. Je ne me lasse pas de les revoir.

Ce qui était passionnant, et continue de l’être encore, c’est que derrière ces films se trouve un vaste monde. Tous les bonus et les forums d’internet n’en feront jamais le tour.

J’aime beaucoup m’immerger dans le film mais j’aime encore plus découvrir les coulisses et anecdotes du tournage ou de la réalisation. Je suis particulièrement impressionnée par les décors et les accessoires, comme les armures, le château d’Edoras, la maquette de Minas Tirith entre autres. Ils ont été créés uniquement pour le tournage et parfois démontés ou détruits juste après.

Je suis complètement conquise par les costumes et j’en parle un peu plus loin. A mes yeux, tous ces objets d’art donnent plus de valeur au film.

Touchée par des valeurs chevaleresque nouvelles

Photo de l'anneau unique du Seigneur des anneaux

Après les films, je me sens toujours fortifiée intérieurement.

Je me souviens d’une amie qui, à l’époque du premier film, me demandait comment j’arrivais à supporter tant de monstres et de violence. Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais la vue des orques ne m’horrifie pas, au contraire elle stimule ma détermination à combattre le mal, à choisir le bien.

Au cœur du drame vécu dans la Terre du Milieu, je perçois comme une bouffée d’espérance face à ce qui est dur ou éprouvant dans ma vie et dans notre monde. Je ressens de la compassion et de l’indulgence envers ce qui semble faible ou imparfait au premier abord.

Ce qui m’a particulièrement aussi touchée, c’est l’importance de chaque personnage dans l’histoire, même des plus modestes. C’est le cas des Hobbit qui sont loin de l’image des héros ou des chevaliers et qui en ont pourtant les valeurs.

Je sais aujourd’hui que tout cela évoque des valeurs qui me sont chères et me construisent. Je ne suis pas spécialiste, mais ce qui transparait des personnages est pour moi meilleur et nouveau par rapport à certaines valeurs que je m’étais faite de la chevalerie à proprement parler ou de l’amour courtois dans les histoires médiévales.

Les livres de la Terre du Milieu : une bibliothèque et tout son univers

Livre Un voyageur en terre du milieu et Cahier de croquis du Seigneur des anneaux, avec un bougeoir et des feuilles d'automne

J’avoue qu’il m’a fallu du temps avant de lire Tolkien et comme je regrette de ne pas avoir commencé plus tôt !

Je me souviens avoir ouvert le premier livre il y a quelques années et m’être arrêtée assez vite en plein milieu d’une description de forêt sombre et inquiétante… et je ressentais le côté oppressant de ce lieu. Malheureusement je n’ai repris ma lecture que bien longtemps après !

Beaucoup de ceux qui connaissent les livres n’ont pas de mal à dire combien le texte est riche et l’histoire approfondie. On y voit la complexité des personnages et des peuples. Les films les rendent assez bien, malgré quelques libertés, mais il faudrait deux ou trois trilogies pour relater toute l’histoire et ses détails. Encore une belle découverte pour moi: les livres sont une mine d’or pour qui aime les scènes épiques, les descriptions immersives et les détails concernant chaque personnage.

Paradoxalement, le livre décrit assez peu l’aspect physique des personnages et encore moins leurs vêtements. Que dire d’une précision comme «vêtu de vert et de brun» ? Au premier abord, c’est un peu court comme description, mais finalement cela laisse beaucoup de place à mon imagination (si elle ne se laisse pas influencer par ma mémoire des images du film !).

Si vous aimez les films, lisez les livres! Vous découvrirez quelques surprises.

Vous saurez l’extraordinaire particularité des arbres en Lothorien, ce qui a aidé le Rohan à être vainqueur à la bataille du gouffre de Helm, et vous saurez qui a donné l’hospitalité aux hobbits dans la vieille forêt par exemple. Et tout cela n’est pas dans les films !

Les livres ont aussi des illustrations très évocatrices. Pour n’en citer que les plus connus, John Howe et Alan Lee ont admirablement bien dessiné certains lieux ou personnages. C’est très inspirant.

Le costume fantasy: révélation d’un festival médiéval

Je reconnais avoir une manie lorsque je regarde un film : je ne peux pas m’empêcher de regarder les costumes en détails avant le reste. Idem pour les décors.

Parfois cela me joue des tours. Je rate régulièrement le début du dialogue ou je n’écoute pas vraiment la voix off tellement je suis concentrée sur les détails visuels (Et je ne parle pas des films avec un sous-titrage en plus !). C’est la même choses pour les spectacles vivants.

D’aussi loin que je me souvienne, j’aimais énormément me déguiser lorsque j’étais enfant. Ce que je préférais, c’était  bricoler un costume avec ce que j’avais sous la main. Quel plaisir de créer avec ce petit détail qui change tout. Un édredon et un dessus de lit suffisaient pour faire un robe à crinoline et me donner l’impression d’être une dame de haut rang invitée à une fête ou bien une fée.

Plus tard, j’ai fait une autre expérience. Avec des amies étudiantes, nous avons relevé le défi d’une fête médiévale: quiconque viendrait costumé pourrait entrer gratuitement! Nos costumes étaient corrects mais peu élaborés et assez fantaisistes.

Peu importe, nous étions entrées gratuitement et nos tenues furent un véritable sésame pour entrer en contact avec beaucoup de personnes. Nous avons passé une formidable après-midi, attirant les regards des visiteurs étonnés, échangeant avec complicité et amusement avec les animateurs et les bénévoles du festival médiéval.

Je n’étais plus dans un jeu enfantin mais une expérience immersive interactive. Cela, grâce à mon bliaud (robe médiévale) de fortune issu d’un vieux drap housse.

Ma reconversion dans la couture doit beaucoup à cet attrait pour le costume (Pour en savoir plus sur mon parcours, lisez la page A propos). L’idée d’être capable d’en créer m’a motivée secrètement, admirant le magnifique travail des costumiers du Seigneur des anneaux et rêvant de les voir de mes yeux un jour. Dès le premier film, la qualité des costumes m’a sautée aux yeux : à travers eux, je comprenais mieux les personnalités des différents personnages. Je ne vais en parler en détail ici, d’autres le font très bien sur internet.

Je veux simplement dire ce qui suscite mon admiration : chaque tenue a été confectionnée avec beaucoup de détails faits à la main, et elles reflètent parfaitement le peuple ou le rang du personnage, ainsi que sa situation. C’est là que le langage du costume devient très intéressant. Cela pourrait faire l’objet d’un prochain article.

J’ai ouvert une porte vers le costume fantasy

Je n’ai nulle envie de reproduire les costumes du Seigneur des anneaux.
C’est l’inspiration que je veux y puiser.

C’est même une porte ouverte sur d’autres sources de la Fantasy qui m’enthousiasment.

Inévitablement, lorsque j’ai le tissu d’un costume entre mes doigts, je pense aux qualités qu’il induira chez les personnes.

Cette cape donnera-t-elle un sentiment de vaillance?

Cette robe évoquera-t-elle la noblesse et l’honneur de la femme? Quelles scènes épiques pourront être photographiées avec? Quelles histoires seront racontées?

Et ce n’est qu’un début…

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Bonne inspiration à vous!